Tummelplatz, Grab
16 juin 2019
Langue originale de l’article: Deutsch Information Traduction automatique. Hyper-rapide et presque parfaite.

Je peux bien l’avouer : le nom de Tummelplatz ne me disait rien jusqu’à il y a deux semaines. Ce qui n’a rien à voir avec mes origines de Vorarlberg. Cela tient plutôt au fait que je n’ai que peu, voire pas du tout, d’affinités avec les cimetières. Ce n’est qu’à l’occasion d’une série de manifestations organisées par les archives de la ville d’Innsbruck que j’ai découvert ce joyau commémoratif. « Tummelplatz, Friedhof und Soldatengräber » (terrain de jeu, cimetière et tombes militaires) était annoncé comme l’une des neuf manifestations très informatives de l’année Promenades en ville de cette année. Le fait que le directeur des archives municipales, DDr. Lukas Morscher, fasse lui-même office de guide a été pour moi la « cerise sur le gâteau ».

J’avais déjà remarqué le panneau discret situé en face de l’entrée du château d’Ambras. Il indique le chemin vers « Mémorial des fils du pays »un cimetière militaire. Le fait que ce site se trouve dans une clairière qui servait autrefois de manège pour les chevaux des Habsbourg lui a valu le nom de « Tummelplatz ». C’est un grotesque de l’histoire que d’y commémorer depuis 1796 des centaines de victimes de la lubricité des Habsbourg. Des jeunes hommes qui avaient toujours servi de chair à canon aux empereurs.

Le premier sentier de randonnée d’Innsbruck menait au Tummelplatz

Le chemin menant au mémorial est déjà en quelque sorte historique. Il est devenu en 1888 le premier sentier de randonnée officiel d’Innsbruck et donc la première pierre du réseau actuel de 74 kilomètres de sentiers de randonnée. Après à peine dix minutes de marche, on arrive au mémorial anti-guerre, unique à mes yeux, avec ses plus de 1.000 croix commémoratives représentant au moins 2.000 morts. (D’autres sources estiment le nombre de soldats commémorés ici à 7.000-8.000). Le dernier enterrement réel a eu lieu en 1856. La dernière croix commémorative a été dédiée à un soldat qui a succombé à ses blessures dans un hôpital militaire en 1947.

Un cimetière militaire devient un joyau

Si le mémorial de Tummelplatz se présente aujourd’hui dans un si bon, voire un si beau, état, c’est grâce à une association qui a connu une véritable renaissance il y a quelques années. Depuis plus de 60 ans déjà, le mémorial est géré par « l’association de gestion et d’assistance du mémorial national de Tummelplatz Amras-Innsbruck ». Les citoyens d’Amras et d’Innsbruck ont pris à cœur d’entretenir le Tummelplatz et ses cinq chapelles, avec le soutien des pouvoirs publics, en y consacrant beaucoup de temps et encore plus de dévouement. Je n’exagère pas en qualifiant cet endroit de « bijou ». Un cimetière forestier avec vue sur Innsbruck, avec des tombes fleuries et de jolies croix funéraires.

L’association de sauvegarde « Tummelplatz Erhaltverein »

« L’éloignement de la dernière guerre a entraîné une diminution de l’intensité de l’entretien des tombes », explique Hans Zimmermann, président de l’association, pour justifier les activités de son association. La nature s’est de plus en plus emparée du mémorial. Aujourd’hui, les quelque 300 membres qui participent à l’entretien du site lui confèrent le label « digne d’intérêt ». « Qu’il s’agisse de tondre le gazon, de ramasser les feuilles mortes ou d’arroser les fleurs, les jeunes sont également très actifs parmi nous, en plus des « membres confirmés » », se réjouit Zimmermann. Il faut tout de même entretenir 500 pieds de fleurs et les espaces verts, même pendant les périodes sèches de l’été, ce qui nécessite en moyenne 20 personnes.

Le comité de l’association de préservation a réussi à faire de la place Tummelplatz une place commémorative très fréquentée. De gauche à droite : le président Hans Zimmermann, l’archiviste de la ville DDr. Lukas Morscher, Julia Zimmermann, Herbert Edenhauser, Julius Troniarsky et Christian Haager.

La commémoration devient un rappel

Le mémorial « Tummelplatz » est divisé en six « champs de tombes ». Les tombes des guerres françaises côtoient les tombes commémoratives des morts de la bataille de l’Isonzo. Ou des soldats tombés dans les Dolomites. J’ai lu de nombreuses plaques funéraires, j’ai regardé les photos des soldats morts. disparus à Stalingrad’, ‘tombés à Koursk’, ‘morts en Yougoslavie’. A peine âgés de 20 ans, beaucoup ont trouvé la mort de la manière la plus brutale. Ils ont été brûlés dans les batailles de la monarchie des Habsbourg ou du criminel Empire allemand. Parfois, les jeunes hommes sont qualifiés de ‘héros’ sur les inscriptions apposées sur les croix. Pour moi, c’est l’expression d’un patriotisme perverti. Je trouve particulièrement tragiques les tombes commémoratives où plusieurs frères d’une même famille sont commémorés. Ici, un cimetière commémoratif devient définitivement un mémorial contre la folie de la guerre.

Le Tummelplatz devient un lieu de pèlerinage

Le fait qu’une guérison miraculeuse ait eu lieu au Tummelplatz est une raison importante pour laquelle ce lieu de commémoration est connu de tous au Tyrol. C’est le 19 mai 1811, sur la tombe du « soldat inconnu », que le « petit paysan de Pfaffenhofen Josef Seiler, âgé de 9 ans, a retrouvé l’usage de la langue perdue ». Ce qui avait déclenché une véritable ruée vers le lieu de pèlerinage, comme on le rapporte. Des milliers de pèlerins ont visité le lieu de commémoration.

L’inscription commémorative : le père et son fils, à l’arrière-plan la chapelle de Lourdes.

Aujourd’hui, le site est un lieu de commémoration silencieuse mais aussi de repos. Les connaisseurs d’Innsbruck aiment la vue unique sur Innsbruck, l’une des plus belles, selon beaucoup.

Mon conseil :

Le Tummelplatz est le mieux desservi par les transports en commun : le bus 4134 et la ligne 6 du tramway.

Transports urbains IVB

Lignes régionales VVT

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